« En vertu de quoi la catégorie de l’Utopique possède donc à côté de son sens habituel et justement dépréciatif, cet autre sens qui, loin d’être nécessairement abstrait et détourné du monde, est au contraire centralement préoccupé du monde : celui du dépassement de la marche naturelle des événements »« Il n’y a guère, même parmi les économistes bourgeois, un savant..

YVES CHARLES ZARKA — Éric Marty, je suis content d’avoir un dialogue avec vous aujourd’hui. Il y a un moment déjà que je souhaitais discuter d’un phénomène qui est pour moi assez surprenant. Je pense au nombre de publications actuelles en France sur la question juive, les Juifs, le Juif, parfois sur la dénomination « juif ». On ne sait plus très bien. Des ouvrages à répétition,..

YVES CHARLES ZARKA ET SABINE CHOQUET. — Est-ce qu’il y a un acte de naissance du souverainisme au Québec ? Et, si tel est le cas, est-il lié à la visite du général de Gaulle au Québec et à la célèbre phrase : « Vive le Québec libre ! » qu’il a prononcée à Montréal le 24 juillet 1967 ?JOSEPH FACAL. — On..

YVES CHARLES ZARKA ET SABINE CHOQUET. — Est-ce qu’il y a un acte de naissance du souverainisme au Québec ? Et, si tel est le cas, est-il lié à la visite du général de Gaulle au Québec et à la célèbre phrase : « Vive le Québec libre ! » qu’il a prononcée à Montréal le 24 juillet 1967 ?JOSEPH FACAL. — On..

Le XVIIIe siècle est l'âge d'or du matérialisme français. Qu'il prolonge la doctrine de la nécessité des événements de Hobbes, qu'il retourne la théorie des animaux machines contre Descartes pour penser l'homme machine, qu'il renouvelle l'idée d'une science de l'homme à partir d'une critique de l'intériorité subjective ou invente de nouveaux modèles, on retrouve souvent dans les œuvres les plus importantes la tentative de fournir une explication homogène de la nature, de la société et de l'esprit. Mais cet âge d'or (...) du matérialisme français, tout central qu'il fut dans la pensée des Lumières, n'y fut pourtant pas dominant. C'est pourquoi, outre son aspect proprement théorique, son style est polémique et critique: contre les fictions de la métaphysique, contre l'hypocrisie morale, contre la superstition religieuse. Affrontant directement les pouvoirs ecclésiastique, politique, universitaire, certains textes matérialistes ont vécu, comme on le sait, une vie clandestine et connu une histoire souterraine. Il est question ici de trois matérialistes français majeurs: La Mettrie, Helvétius et d'Holbach. Si ces trois auteurs sont privilégiés, c'est pour remettre au premier plan des œuvres qui ont été parfois éclipsées par l'ombre immense portée par une autre figure importante: Diderot. Mais Diderot n'est bien entendu pas absent du volume. Il se pourrait même que ce soit dans une confrontation avec lui que se dessinent les voies du matérialisme. (shrink)

El vertiginoso regreso de lo teológico a lo político es uno de los acontecimientos sintomáticos de la posmodernidad en que vivimos. Sin embargo, es necesario repensar lo político sin lo teológico y articular una crítica radical de lo teológico-político. Sólo así, lo político podrá recobrar su relatividad e historicidad. Para ello, puede encontrarse en la crítica a Carl Schmitt, una vía con la que conseguir la separación de lo político y lo religioso. Vía que, aunque sea ardua, es prioritaria ya (...) que el mundo político del mañana dependerá de su éxito o fracaso. (shrink)

On ne saurait nier qu'il y a, aujourd'hui, un regain d'intérêt pour l'idée cosmopolitique. Il résulte de la conscience de l'extension au monde entier d'un certain nombre de problèmes qui relevaient, il y a encore quelques années, de dimensions locales, régionales ou nationales. En fait, ce que l'on appelle la mondialisation ou la globalisation sous-tend ce phénomène et semble, à bien des égards, à la source de cette réémergence. Ce qui n'est d'ailleurs pas sans ambiguïté, car le cosmopolitisme dans son (...) sens originel et positif pourrait bien être l'opposé radical de la mondialisation économique, financière ou même culturelle. C'est pourquoi le cosmopolitisme est affecté aujourd'hui d'une grande équivoque : il peut être pensé dans le prolongement de la mondialisation ou, au contraire, comme sa critique radicale. (shrink)

Il y a deux arguments principaux avancés par ceux, et ils sont nombreux à l’Université et hors d’elle, qui prétendent que la période proprement nazie de Carl Schmitt se limite à une courte période et que ses textes antisémites n’affectent en rien les aspects principaux de sa pensée. Le premier argument consiste à dire que les textes antisémites sont strictement limités..

Résumé Le principe de précaution est un principe pragmatique qui a trouvé une expression juridico-politique. C’est la réponse des sociétés démocratiques à de nouveaux risques. Cette intervention du principe de précaution dans la sphère démocratique explique également les controverses auxquelles il a pu donner lieu. Mais il n’est pas possible de s’en tenir aux controverses, car il y a aussi des enjeux proprement philosophiques du principe de précaution autour de trois questions majeures : le savoir, le temps et la Terre. (...) Si le principe de précaution, dans la forme constitutionnelle qu’il a prise en France, est bien la traduction, encore imparfaite et précaire, d’un principe cosmopolitique, dans le cadre d’un État particulier, on peut dire qu’il constitue un moment important dans la prise en charge politique et historique d’une responsabilité pour l’humanité. (shrink)

Pourquoi la démocratie qui, en son principe, est un régime de liberté peut-elle dériver vers la servitude? Cette question n'est pas nouvelle, elle figurait déjà en bonne place dans la pensée politique de Platon et d'Aristote, pour lesquels cette dérive était inscrite dans la nature du régime, lequel n'était donc pas viable. Elle se retrouve également chez les premiers penseurs de la démocratie réelle moderne, en particulier Alexis de Tocqueville, pour lequel la démocratie est perpétuellement confrontée à une redoutable alternative (...) : promouvoir le goût de la liberté ou, à l'inverse, se dégrader en servitude de mœurs et d'opinion. Or, que cette servitude démocratique, qui est une tendance interne par laquelle la démocratie se détruit elle-même, ne résulte pas d'un pouvoir de contrainte externe mais trouve ses ressorts dans la volonté des individus, nous savons le penser depuis longtemps avec le concept de servitude volontaire d'Etienne de La Boétie. Pourquoi donc parler de nouvelles servitudes? Parce qu'il n'y a pas lieu d'écrire aujourd'hui un " Contr'un ". La figure du maître a changé, ce n'est plus un maître personnel, un tyran, qui tiendrait sous son pouvoir une multitude effrayée, mais un maître anonyme, sans visage et sans nom propre qui, par de nouvelles voies, instaure une domination d'un nouveau genre et de nouvelles servitudes. Celles-ci sont analysées ici sur les plans de l'anthropologie, de l'éthique, de l'économie, ainsi que de l'analyse sociale et de la philosophie politique en vue de repenser une liberté civile à la mesure des problèmes de notre temps. Ce livre est une défense de la liberté issue de la convergence des vues, non d'un collectif, mais d'un certain nombre d'individus singuliers, auteurs libres et indépendants, disons intempestifs, qui entendent s'élever contre les formes larvées de servitudes qui se mettent en place dans les sociétés démocratiques. Il s'agit donc de retrouver l'esprit de liberté sans lequel la démocratie se dégrade et se meurt. (shrink)

Résumé Le principe de précaution est un principe pragmatique qui a trouvé une expression juridico-politique. C’est la réponse des sociétés démocratiques à de nouveaux risques. Cette intervention du principe de précaution dans la sphère démocratique explique également les controverses auxquelles il a pu donner lieu. Mais il n’est pas possible de s’en tenir aux controverses, car il y a aussi des enjeux proprement philosophiques du principe de précaution autour de trois questions majeures : le savoir, le temps et la Terre. (...) Si le principe de précaution, dans la forme constitutionnelle qu’il a prise en France, est bien la traduction, encore imparfaite et précaire, d’un principe cosmopolitique, dans le cadre d’un État particulier, on peut dire qu’il constitue un moment important dans la prise en charge politique et historique d’une responsabilité pour l’humanité. (shrink)

« En vertu de quoi la catégorie de l’Utopique possède donc à côté de son sens habituel et justement dépréciatif, cet autre sens qui, loin d’être nécessairement abstrait et détourné du monde, est au contraire centralement préoccupé du monde : celui du dépassement de la marche naturelle des événements »« Il n’y a guère, même parmi les économistes bourgeois, un savant..

Paris, Palais de Tokyo, dimanche 7 juillet 2002. Lieu d’exposition, récemment inauguré, entre musée et squat, où l’on peut voir les œuvres d’artistes contemporains. Qu’y voit-on? Quelques exemples. Un grand rideau de velours noir. Derrière ce rideau, une grande pièce sombre. Il est indiqué, à l’entrée : « Merci de bien vouloir vous déchausser avant d’entrer »,..

L’inappropriabilité de la Terre comme principe fondamental du droit cosmopolitique, dont les autres droits et devoirs de l’humanité doivent êtres déduits, est susceptible de renouveler le contenu de l’idée du citoyen du monde qui relève d’un droit plus fondamental que celui de la citoyenneté étatique. Cela ne veut nullement dire qu’il faille remettre en cause le droit positif étatique, mais simplement que, au-dessus de celui-ci, il y a un droit du citoyen du monde, donc de l’humanité qui prévaut. Pour Kant, (...) le droit cosmopolitique du citoyen du monde avait pour unique contenu l’hospitalité que l’on doit à celui qui arrive et qui passe. A partir du concept d’inappropriabilité de la terre ce droit s’élargit considérablement : il comporte non seulement le devoir d’hospitalité, mais aussi les droits de l’homme et en outre le droit à bénéficier des fruits de la Terre en vue d’avoir une existence décente. Le tout définissant la responsabilité cosmopolitique pour l’humanité. (shrink)

La question cosmopolitique est restée en marge de l'intérêt qui a été porté à la pensée juridico-politique de Kant. Mais l'intérêt philosophique de la question cosmopolitique dépasse très largement ce cadre. Elle atteste d'abord que la théorie politique de Kant ne se limite pas une théorie de l'Etat. Il doit y avoir un en deçà et un au-delà de l'Etat, où la politique dépasse l'idée de peuple pour atteindre celle d'humanité. En ce sens, Kant est l'antidote de Carl Schmitt, qui (...) portait en lui la haine de l'idée cosmopolitique. Cet antagonisme théorique entre Schmitt et Kant, entre le poison et le remède, est largement attesté dans ce volume. Ce qui montre à quel point nous avons besoin aujourd'hui du cosmopolitisme de Kant, pour penser le passage de la guerre à la paix, la place de l'hôte étranger dans nos sociétés complexes et la nouvelle configuration d'un monde globalisé. (shrink)

En interrogeant les rapports en philosophie et politique à l'âge classique, de la fin du XVIe siècle à la fin du XVIIIe, ce livre entend mettre en évidence la teneur philosophique des concepts politiques qui émergent à cette époque ou y font l'objet d'une définition renouvelée. Cete démarche consiste à réactiver une interrogation sur les présuppositions et les implications métaphysiques de ces concepts. Une question ne peut dès lors manquer de surgir : en quoi la politique a-t-elle besoin de la (...) métaphysique? C'est en vue de répondre à cette question qu'Y.C. Zarka examine le cadre métaphysique explicite ou implicite dans lequel s'inscrit la réflexion politique. Il aborde ensuite certains des concepts majeurs de la pensée politique de l'âge classique dans un parcours qui mène du renouvellement de l'idée de république à la philosophie de la liberté, en passant par la fondation philosophique de la notion de tolérance. Ce livre relève d'une historiographie philosophique où l'érudition n'est plus une simple conversation du patrimoine culturel, mais se trouve animée d'un ressort nouveau qui associe au souci de l'exactitude historique celui de la spéculation philosophique. (shrink)

Constitué d'analyses et de réflexions sur les méthodes pratiquées aujourd'hui dans l'écriture de l'histoire de la philosophie, cet ouvrage vise à rendre compte de la différence des pratiques existant selon les traditions et à interroger l'existence d'une démarche historique spécifique au domaine de la philosophie. L'enjeu fondamental est donc de savoir s'il existe une historiographie propre à la philosophie. Les interrogations portent en particulier sur les questions des critères d'exactitude, de vérification, de crédibilité qui permettraient de distinguer et de décider (...) entre les interprétations. Si le travail de l'interprétation est infini, toujours à refaire, reprendre et corriger, cela n'implique nullement l'abandon des exigences qui fondent la pertinence historique. Une introduction indispensable à toute pratique de l'histoire de la philosophie. L'ouvrage comporte notamment des textes de : P. Aubenque (Paris IV), J. Biard (Tours), B. Bourgeois (Paris I), C. Coutel (Artois), Th. De Koninck (Laval, Québec), D. Deleule (Paris X), D. Garber (Chicago), P. Magnard (Paris IV), J.-M. Narbonne (Laval, Québec), E. Nuzzo (Salerne), John Rogers (Keele), J. B. Schneewind (Johns-Hopkins, Baltimore), Tom Sorell (Essex), J.-L. Vieillard-Baron (Poitiers), Y. C. Zarka (CNRS, Paris), mais aussi de F. P. Adorno (Salerne, CNRS), P. Caye (CNRS), P. Destrée (CNRS, Belgique), T. Gontier (CNRS), J.-B. Gourinat (CNRS), E. Picavet (Paris I), I. Radrizzani (Munich), C. Viano (CNRS), A. Vasiliu (CNRS). (shrink)

« Il faut détruire politiquement, philosophiquement et symboliquement les catégories d’ ‘homme’ et de ‘femme’ » Monique Wittig . « Car il n’y a pas de sexe. Il n’y a de sexe que ce qui est opprimé et ce qui opprime. C’est l’oppression qui crée le sexe non l’inverse » (ibid.,..

In this article we’ll analyze Hobbes’s theory of knowledge. Following Yves Charles Zarka, we’ll divide his epistemology in two: the antepredicative and the predicative knowledge. The main difference between them is that the second uses the benefits of language to create science, so we’ll have to describe Hobbes’s theory of language too. We’ll also explain the method of science: some kind of compositive-resolutive method but with a linguistic basis.

L'oeuvre de Hobbes met en place des concepts qui ouvrent l'espace dans lequel la philosophie politique moderne va s'etablir. Non qu'elle ait fait autour d'elle l'unanimite, bien au contraire, mais parce que son point de depart dans l'individu, la determination du desir comme conatus, la theorie de l'etat de nature, la construction rationnelle du concept de droit subjectif, la theorie institutionnelle de l'Etat et la mise en oeuvre d'une interpretation theologico-politique de l'Ecritute sainte, qui constituent les moments fondamentaux du deploiement (...) de sa doctrine, instaurent un champ theorique qu'aucune philosophie politique ne pourra desormais ignorer. Y. C. Zarka La decision metaphysique de Hobbes, p.11. (shrink)

Bio-heteronormative conceptions of the family have long reinforced a nuclear ideal of the family as a heterosexual marriage, with children who are the genetic progeny of that union. This ideal, however, has also long been resisted in light of recent social developments, exhibited through the increased incidence and acceptance of step-families, donor-conceived families, and so forth. Although to this end some might claim that the bio-heteronormative ideal is not necessary for a social unit to count as a family, a more (...) systematic conceptualization of the family—the kind of family that matters morally—is relatively underexplored in the philosophical literature. This paper makes a start at developing and defending an account of the family that is normatively attractive and in line with the growing prevalence of non-conventional families and methods of family-formation. Our account, which we call a constitutive-affirmative model of the family, takes the family to be constituted by an ongoing process of relevant affective and affirmative relations between the putative family members. (shrink)

Though 2023 marks the sixtieth anniversary of Dr. Martin Luther King Jr.’s iconic “I Have a Dream” speech, my reflections on the theme of the 2023 annual meeting of the Society of Christian Ethics, “Vision, Imagination, and Dreams in the Work of Ethics,” are inspired by King’s lesser known “Beyond Vietnam” speech. I connect my hopes for the future of Christian ethics to King’s still unrealized vision of social transformation. It is one where the US (and other empires) would affirm—not (...) subvert—each people’s right to self-determination and we scholar-activists would continue to search for connections between and among social issues even if others insist upon their discreteness. (shrink)

The novelty-seeking model (NSM) does not offer a compelling unifying framework for understanding creativity and curiosity. It fails to explain important manifestations and features of curiosity. Moreover, the arguments offered to support a curiosity–creativity link – a shared association with a common core process and various superficial associations between them – are neither convincing nor do they yield useful predictions.

Pese a los enormes esfuerzos que han hecho renombrados filósofos políticos e historiadores intelectuales por estigmatizar el estudio de la obra de Carl Schmitt, el interés por el razonamiento político-jurídico schmittiano ha logrado resistir a un punto tal que, hoy en día, cualquier interesado por la filosofía política o jurídica difícilmente pueda resistir la tentación o la necesidad de explorar la obra y el pensamiento schmittiano. Frente a este panorama, en esta ocasión me gustaría ofrecer algunas razones para sostener que (...) la célebre y breve implicación política de Schmitt con el nacionalsocialismo (1933-1936), desde cierto punto de vista, debería quedar al margen o, en el mejor de los casos, considerarse una cuestión incidental para aquellos que se sientan interesados por el razonamiento político o jurídico schmittiano en _stricto sensu_. A tal efecto, luego de llevar adelante unas breves consideraciones sobre la trayectoria de la reputación de Carl Schmitt, quisiera ofrecer cuatro ejemplos que ilustran algunas buenas razones para creer que la teoría política y jurídica de Schmitt corre por un carril paralelo a las consideraciones biográficas y, por lo tanto, quisiera tratar de contrarrestar la idea según la cual existe una conexión directa o necesaria entre sus desacertados compromisos políticos y el valor que, eventualmente, puede llegar a tener su razonamiento político y jurídico. (shrink)

This paper develops and tests a new conceptual model incorporating the indirect impact of two ethical ideologies (idealism and relativism) on Chinese consumers’ ethical judgments under four ethically problematic consumption situations (active benefit, passive benefit, deceptive practice, and no/indirect harm) through two cultural values (integration and moral discipline). Data from a large-scale online consumer survey in five major Chinese cities (_N_ = 1046) support most hypotheses. The findings are consistent with the postulated global impact of ethical ideology on forming an (...) individual’s beliefs and values and highlight the importance of a thorough understanding of the significant determinants of consumer ethics to promote ethically responsible consumption behaviors. This study also uses an emic approach to conceptualize and measure Chinese cultural values by using cultural constructs and measures that are designed explicitly in the Chinese context. (shrink)

The problem of race has typically been treated as a problem of individual or institutional prejudice. However, more attention needs to be paid to structural racism, which shows how racialized opportunity structures sustain racial injustice even when actors are not prejudiced. Because Catholic social thought treats social structures as mere aggregates of individual behavior, however, it is unable to explain how opportunity structures constrain human agency, how social positions condition the behaviors of people who occupy them, and how harms may (...) occur without intent. A critical realist approach to understanding social structure corrects the reductive tendencies of dominant perspectives on race, such as colorblindness and antiracism, and helps explain how nonracists can perpetuate racial injustice. An analysis of the case of residential segregation shows how the pursuit of individual goods in racialized opportunity structures like the housing market simultaneously hinders the common good. (shrink)

On the concept of Jagannātha, Hindu deity.

CON: CUADROS CRONOLÓGICOS / INTRODUCCIÓN / TEXTOS ÍNTEGROS / BIBLIOGRAFÍA / NOTAS / LLAMADAS DE ATENCIÓN / DOCUMENTOS / ORIENTACIONES PARA EL ESTUDIO En septiembre de 1925 Ortega y Gasset reunió en un volumen dos importantes y polémicos ensayos, LA DESHUMANIZACIÓN DEL ARTE e IDEAS SOBRE LA NOVELA, textos que se inscriben en la tarea que se había impuesto el filósofo de interpretar la nueva época cultural que había comenzado con el siglo XX, una época que vive una crisis, la (...) crisis de la razón ilustrada, que afecta a todos los aspectos de la vida europea, dado que se ha producido una ruptura de los valores sobre los que se había venido sustentado la civilización occidental. Ambos ensayos, en parte complementarios, tienen, sin embargo, una orientación distinta. LA DESHUMANIZACIÓN DEL ARTE aborda temas relacionados con todas las manifestaciones del arte nuevo y se refiere, sobre todo, a las artes plásticas, aunque también se aluda a la literatura o a la música; el segundo se centra en un único género literario, la novela. Pero ambos están enlazados por una idea común, el agotamiento de las formas artísticas del pasado, especialmente las del siglo XIX, con el abuso de lo sentimental y de lo narrativo, ha conducido a los artistas jóvenes a evitar la mimesis de la realidad y a convertir el objeto artístico (cuadro, composición musical, poema o novela) en una creación puramente estética que no ha de explicarse como copia de la realidad. (shrink)

José Ortega y Gasset (Madrid, 1883-1955), doctor en Filosofía y Letras, amplió estudios en las universidades de Leipzig, Berlín y Marburgo, consiguiendo a los veintisiete años la cátedra de Metafísica de la Universidad Central de Madrid. En 1923 funda Revista de Occidente, una de las publicaciones culturales de mayor prestigio internacional. ¿Qué es filosofía? nació en 1929 en la Universidad de Madrid. La suspensión de las actividades académicas por causas políticas y la dimisión de Ortega le obligaron a continuar el (...) curso en un teatro. ¿Qué es filosofía? contiene un análisis radical de la actividad filosófica y es la mejor vía para conocer el pensamiento orteguiano. A ello nos ayuda en su Introducción Ignacio Sánchez Cámara, mostrando cómo Ortega persigue una radical reforma de la filosofía, que consiste en la superación del idealismo y en la crítica de la modernidad. Ortega nos marca el rumbo, sin duda fértil, por donde pueden evitarse los escollos del racionalismo moderno sin recaer en el irracionalismo ni en el relativismo. (shrink)

In this volume the editors gather diverse perspectives on one agreed-upon condition: that the computational power of today's world has fundamentally transformed all aspects of this very world. This requires the investigation and questioning not only of the possible sites of critique but also of the concept of critique as such. If there used to be a critical subject constituted in the cultural techniques of modernity, and if digitality, as a condition, indicates itself as a product of modernity while at (...) the same time somehow being its very ending, what are the determinable ramifications? Digitality severely alters the critical subject and its spatio-temporal relations, and therefore interferes with its potentiality to be a critical subject. The authors of this volume therefore do not proclaim a crisis of critique, but rather ask how and what critique in the digital might be, to then look at specific settings of critique and critical practices. With contributions by Clemens Apprich, Timon Beyes, Mark Hansen, Erich Hörl, Holger Kuhn, Luciana Parisi, Ying Sze Pek, Claus Pias, Nelly Y. Pinkrah, Judith Sieber, Lotte Warnsholdt. (shrink)

Background Moral sensitivity and academic integrity discernment hold paramount importance for healthcare professionals. Owing to distinct undergraduate educational backgrounds, nurses and physicians may exhibit divergent moral perspectives, academic integrity cognisance, and moral sensitivity within clinical environments. A limited number of studies have investigated the disparities and congruencies pertaining to moral sensitivity and academic ethical awareness among nursing and medical students. Objective The study compares moral sensitivity and academic ethical awareness of undergraduate nursing and medical students with and without clinical exposure. (...) Research design A self-administered cross-sectional survey conducted from January to February 2022 was used to collect data from a medical school in Hong Kong. Participants and research context A total of 545 respondents, including 137 nursing students and 408 medical students, completed the questionnaire. Ethical consideration Ethics approval of the study was obtained. Written consent was waived to maintain anonymity because completing the questionnaire was considered implied consent. Findings Both groups of undergraduates demonstrated a high level of bioethics knowledge. In terms of academic integrity, medical students were found to have a less concerned attitude towards punctuality, attendance, and skipping classes. Regarding moral sensitivity, senior medical students with clinical experience put less emphasis on decision-making involving patient participation, while senior nursing students were more hesitant in withholding treatment for incompetent patients who refused treatment. Both nursing and medical students showed decreased moral sensitivity in the ‘conflicts’ domain with increased clinical exposure. Conclusion Study findings contribute to the discussion comparing the ethical attitudes of nursing and medical students. More effort should be made in nursing and medical education to promote practices in line with high academic integrity and to develop the ability to be morally sensitive in professional settings. (shrink)

An algebraic block-diagonalization of the Dirac Hamiltonian in a time-independent external field reveals a charge-index conservation law which forbids the physical phenomena of the Klein paradox type and guarantees a single-particle nature of the Dirac equation in strong external fields. Simultaneously, the method defines simpler quantum-mechanical objects—paulions and antipaulions, whose 2-component wave functions determine the Dirac electron states through exact operator relations. Based on algebraic symmetry, the presented theory leads to a new understanding of the Dirac equation physics, including new (...) insight into the Dirac measurements and a consistent scheme of relativistic quantum mechanics of electron in the paulion representation. Along with analysis of the mathematical anatomy of the Klein paradox falsity, a complete set of paradox-free eigenfunctions for the Klein problem is obtained and investigated via stationary solutions of the Pauli-like equations with respective paulion Hamiltonians. It is shown that the physically correct Dirac states in the Klein zone are characterized by the total particle reflection from the potential step and satisfy the fundamental charge-index conservation law. (shrink)

This book, an exploration of the work of Leibnitz, is Ortega’s most systematic contribution to philosophy. Ortega begins with a detailed definition of a principle and with an examination of the specific principles formulated by Leibnitz. He goes on to examine Leibnitz. He goes on to examine Leibnitz’s complex and mercurial attitudes towards principles and discusses the effects of these attitudes on his philosophy and on contributions to mathematics and logic.